Seul depuis mon départ des Ardennes Lundi matin où j'avais passé quelques jours plutôt agréables avec Marlène, , arrivé Jeudi, atteint ce fameux seuil critique qui me fait basculer d'un mode à l'autre : solitaire ou sociable. Trois jours seuls et c'est la déprime, et après je rebascule en mode "autonome solitaire". Pas vraiment capable de m'écrouler, le systême de survie prend le relai ce qui m'immunise contre les "bêtises" que la solitude à long terme peut provoquer ainsi qu'au laisser aller réel.
On va dire, mais t'as un boulot, tu vois des gens. Ouais, j'en ai un et limite, C heureux qu'un collègue soit absent, ça me fait double boulot et la journée je suis du coup bien occupé. Mais c'est de la solitude aussi, parce que seul à manger le midi, un livre à la main (me suis remis à lire et C pas une mauvaise chose) ou le casque sur les zoreilles et parce que dans le bureau (6.5 ans de boite déjà) le but est plutôt de se blinder à ce qu'on entend (tj la même chose somme toute) et de se taire par volonté de justement ne pas sortir soi même tj les mêmes choses.
Revoir des gens au moment critique (donc au bout de 3-4 jours), c'est pas l'idéal, parce que quand bien même je me retrouverai de nouveau en situation d'être un être sociable, ça ne changerait rien au fait que le soir une fois rentré chez moi je serai seul, et le lendemain aussi. En un sens C un peu comme un rêve, une illusion, un "t'as vu ça C bien, hein ? bin C pas pour toi".
Bien sur que ça pourrait "être pour moi". J'aurai qu'à revoir mes exigences à la baisse ou a faire comme plein de gens, un peu plus de silence, de non dits, de doutes qu'on cache, de choses qu'on arrache à l'autre ou qu'on lui donne sans réelle envie, par devoir, parce qu'on peut, parce qu'il faut.. et finir comme mes parents qui vont se séparer. Ils auront tenus longtemps, mais CT un autre temps, et s'en sortir seul n'était pas faisable, et après il y avait les enfants, etc... mais ça couvait depuis tellement longtemps. Oh ils ne se sépareront peut-être pas vraiment au final, mais la décision de le faire est le constat, tardif, d'un échec. Echec que je constaterai bien plus rapidement si j''étais avec une personne inadéquate, et qu'à priori j'affronterai comme je l'ai déjà fait par le passé, en ne laissant pas s'envenimer la situation. Inutile de faire perdre son temps à quelqu'un si je ne peux/veux pas/plus lui parler, être tendre avec elle, la désirer sincèrement et me préoccuper de son sort.
Or donc, j'ai eu à l'occasion de l'annonce de ma mère, la possibilité de lui caser ce qui justifie mon célibat "de longue date" : je préfère rester seul plutôt que de rendre une femme malheureuse. Les mois passés lui ont donné l'occasion de découvrir davantage son fils, son fonctionnement, et pourquoi il n'avait pas au fil des ans fait ce qu'elle aurait pu attendre : être avec klk'un, avoir des gosses, etc... (ce qui la forcait surement à se dire qu'elle avait mal fait son boulot de mère... elle a fait ce qu'elle a pu, nuance, lol). Des explications de ma part, et peut-être du recul par rapport au couple bancal de ma soeur et par rapport à son propre couple l'ont peut-être fait voir les choses sous un autre angle. Maintenant elle sent qd on parle si ça va ou pas. Si ça va, elle est contente, si ça va pas, un ptit mot gentil ou d'encouragement, en sachant qu'il n'y a rien de plus à faire.
Or on m'a vilement piégé Jeudi en m'invitant à un repas à 3, sauf qu'on était 5... ça va CT de courte dureée, donc ça a pas "perturbé" mon "passage en mode solitaire". Je sais aussi que ça partait d'une bonne intention, parce que ce sont des gens qui doivent apprécier ma compagnie ou vouloir me connaître davantage.
Moralité je ne suis pas à Dinan avec eux ce weekend. Bien que motivé à la base il faut bien reconnaître que les weekends me permettent de me reposer un peu, pas tant de ma semaine de travail que des "marées émotionnelles et nerveuses" provoquées par ma relation à distance. C'est mon "port d'attache", vital pour Poissons (le signe astro, rhoo, je suis pas une morue), mon point stable pendant que moi je vais, je viens, je coule ou je sors la tête de l'eau. Et je sais que je peux compter dessus, au moins 5 jours sur 7 lol. Mais j'ai pas le droit de le rejoindre, et inversement. On peut, mais ça serait une frustration plus grande encore si on se voyait. C'est un petit peu du "toutes les bonnes choses ont une fin" et depuis tout ce temps, malgré le fait qu'on sait que l'autre sera là le lendemain, on a toujours du mal à arrêter les mails quand on a commencé, ou msn, ou le téléphone... alors mis en face de l'autre... qui nous a déjà vu ensemble peut comprendre comment on se comporte naturellement l'un envers l'autre...
Mais si je ne suis pas à Dinan, outre le repos, c'est à cause de cette phase de reprise en main solitaire (pas d'interprétations mal placées ^^ ) : à ce stade c'est plus prolifique pour moi d'être seul et "actif" qu'avec des gens et "passif". Actif au sens je crée/j'entretiens/je détruis, bref je suis le cycle de la vie, et je me sens plus à ma place comme ça qu'en spectacteur passif d'une fête médiévale ou d'une réunion sociale.
Tentative de jogging, rangeage de maison (non pas le simple ménage, plutot du genre et si je virais ça, et si je mettais un truc plus joli là, etc...), petits plats comme si j'en avais klk chose à faire de ce que j'ai dans mon assiette, bricolage de staff en vue, ou pose de mastic sur la fenetre de la mémé du dessous, bouquins, films en retard. J'aurais pas le temps de tout faire, parce que le but est aussi de me reposer, pas de faire la course, mais ça me laisse des objectifs, des choses à faire, et tant que j'en ai, je craque pas, en attendant le moment où j'aurais ptet le droit de profiter tout simplement, de pouvoir être appaisé, être ressourcé pleinement par ma compagne, bref de me laisser insuffler de l'énergie par quelqu'un d'extérieur au lieu de toujours trouver de la ressource en moi, encore et encore...
Comme disait Arté, je semble n'être jamais à court d'énergie (C faux je m'étais éffondré une semaine entière après Sarah, le corps marchait plus du tout, lol), mais C tantôt de l'énergie positive, tantôt de la négative. Bah ptet qu'un jour je tomberai sur la bonne personne et dans la bonne situation pour qu'on puisse s'échanger mutuellement de l'énergie.
Là y a que la situation qui pèche, mais C déjà énorme d'avoir quelqu'un qui puisse "réguler" mon flux d'énergie, le rendre plus régulier, moins haut et moins bas, donc en un sens moins violent et moins usant. Et puis même si on est pas égaux sur notre capacité à accepter de l'autre, C une question de temps. C pas qu'on est pas égaux, C plus une question d'age/expérience mais on part avec les mêmes bases, Nad est comme GT à son age. Maintenant qd je peux accepter je le fais, je fais pas trop de chichis, parce qu'accepter c'est le plus beau cadeau que je puisse faire et que Nad a ce pouvoir sur moi, tout comme je l'ai sur elle (mais ça, le pouvoir, ça sera dans un autre sujet ^^ ).